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DOSSIER DE PRESSE

La visite de Mère Agnès Mariam à Montréal

 

La situation actuelle en Syrie est de l’avis de tous catastrophique. Du point de vue des pertes de vies humaines (dont un très grand nombre de civils non combattants), du point de vue des conditions sociales, alimentaires et sanitaires (populations déplacées ou réfugiées, à l’intérieur du pays comme dans les pays avoisinants, manque grave de nourriture et de soins de santé, destruction des infrastructures essentielles, etc.) comme du point de vue des perspectives d’avenir (un conflit armé toujours plus féroce, une haine de l’ennemi exacerbée, des forces en présence multiples et souvent divisées, une peur et une méfiance croissantes.

La situation sociale, religieuse, ethnique, politique et militaire du pays et de la région est extrêmement complexe. Les alliances objectives ou conjoncturelles bougent souvent, de façon parfois surprenante ou paradoxale. Tout le contraire d’une situation claire, en noir et blanc, entre les « bons » d’un côté et les « méchants » de l’autre. Sans compter que les témoins oculaires étrangers sont trop peu nombreux et que tous les observateurs doivent chercher la « vérité » à travers une guerre de propagande aussi féroce que les combats armés.

Malgré toutes ces difficultés, nous ne pouvons pas rester silencieux ou impuissants. Même notre inaction est utilisée et fait le jeu de l’un ou l’autre des belligérants. Sans compter les intérêts géopolitiques des pays étrangers. C’est pourquoi les militants et militantes pour la paix, partout dans le monde, ont la responsabilité de plonger dans la mêlée, non pas pour « prendre parti » pour un camp ou l’autre, mais pour se tenir courageusement entre les deux camps en rappelant sans cesse les exigences du dialogue, de la négociation, des compromis pour aboutir éventuellement à la réconciliation et à la paix.

C’est le sens des efforts du mouvement MUSSALAHA (« Réconciliation ») syrien, né il y a presque deux ans, de l’engagement pris par un millier de civils de diverses origines sociales, ethniques et religieuses de ne pas tomber dans le piège des conflits sectaires, de refuser de tuer en toutes circonstances et de chercher plutôt la solution de tout conflit à travers le dialogue et la négociation.

C’est à cela que travaille Mère Agnès Mariam de la Croix. Et c’est pour cela que les membres de la Délégation internationale pour la paix, présidée par la lauréate du Prix Nobel de la paix pour 1976, l’Irlandaise Mairead Maguire, et qui s’est rendue au Liban et en Syrie en mai 2013 (voir le texte du rapport de la Délégation dans le dossier), ont décidé d’organiser la tournée nord-américaine de Mère Agnès Mariam.

Évidemment, chercher à promouvoir le dialogue entre deux camps qui s’entretuent, souvent de façon atroce, ce n’est pas la meilleure façon de se faire des amis, mais plutôt la meilleure façon de recevoir des coups, venant souvent des deux côtés. Et chercher à négocier avec les deux belligérants, c’est s’exposer inévitablement à être utilisés, « cooptés » ou même instrumentalisés contre son gré par chacune des deux parties, au gré de leurs intérêts du moment. Mère Agnès Mariam en sait quelque chose! Et les organisateurs de sa tournée nord-américaine, partout où elle est passée, aussi!

Gagner une guerre n’est jamais aussi difficile que de gagner la paix. Le conflit en Irak l’a démontré de manière éclatante : les États-Unis et leur « coalition des volontaires » ont écrasé rapidement les forces militaires irakiennes et occupé le pays pendant des années. Mais la paix en Irak se fait toujours attendre. La même chose est arrivée en Lybie, où les forces de l’OTAN ont rapidement « libéré » le pays de sa dictature; mais la paix n’est toujours pas au rendez-vous. Pire encore, l’Occident cherche depuis 14 ans à gagner la guerre en Afghanistan et il n’a toujours pas réussi. Encore bien moins à établir la paix!

Avec les Syriens du mouvement MUSSALAHA, et avec Mère Agnès Mariam, nous refusons de justifier, de participer à, ou même d’alimenter, par nos paroles ou par nos gestes, la poursuite de la guerre en Syrie. Au contraire, nous voulons travailler, par tous les moyens à notre disposition, à soutenir les artisans de paix syriens et à contribuer ainsi, modestement, à favoriser la réconciliation entre les camps adverses et à bâtir durablement la paix.

Irréaliste? Idéaliste? Utopique? Certainement pas plus que d’espérer construire une paix durable en Syrie en prolongeant la destruction, les atrocités et la haine!

Dominique Boisvert, pour l’équipe organisatrice de la visite de Mère Agnès Mariam à Montréal, Montréal, le 3 décembre 2013

 

Coordonnées utiles sur la tournée nord-américaine

 

Les organisateurs de la tournée nord-américaine (novembre-décembre 2013) de Mère Agnès Mariam sont les membres du Syria Solidarity Movement, mis sur pied au retour de la Délégation internationale pour la paix qui s’est rendue au Liban et en Syrie, à l’invitation du mouvement MUSSALAHA, en mai 2013.

M. Amir M. Maasoumi, de Montréal, faisait partie de cette Délégation internationale.

C’est sur le site du Syria Solidarity Movement (www.syriasolidaritymovement.org) qu’on peut trouver le plus d’informations sur Mère Agnès Mariam, sur le mouvement MUSSALAHA syrien, de même que sur la situation en Syrie vue du point de vue du mouvement pour la paix syrien.

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