Rapport et appel à la communauté internationale pour l’appui à un processus de dialogue et de réconciliation en Syrie entre le peuple et l’État, le rejet de la guerre et de toute intervention étrangère.1
par Mairead Maguire, prix Nobel de la paix, porte-parole de Mussalaha International, délégation de paix au Liban et en Syrie, 1-11 mai, 2013
(Traduction de l’anglais : Marc Azar)
Après une visite de 10 jours au Liban et en Syrie, à la tête d’une délégation de 16 personnes provenant de 8 pays, à l’invitation du Mouvement de Réconciliation Moussalaha (MRM), je suis revenue pleine d’espoir que la paix est possible en Syrie, si toute interférence étrangère est stoppée et si on permet aux Syriens de régler leurs problèmes par l’exercice de leur droit à l’autodétermination.
Tous ceux que nous avons rencontrés durant notre visite en Syrie ont lancé un appel pour que cesse toutes les violences et toute ingérence extérieure dans le pays. Nous l’avons reproduit pour la Communauté internationale dans notre Déclaration Finale.
Durant nos séjours au Liban et en Syrie, nous avons visité des camps de réfugié-es, des gens affectés par les combats. Nous avons rencontré des dirigeants religieux, des combattants, des représentants politiques, des membres de l’opposition et plusieurs autres personnes, tant auteurs que victimes de la violence.
1. Visites dans les camps de refugié-es : Au Liban, nous avons visité plusieurs camps de réfugié-es maintenus autant par des Libanais que des Palestiniens. Une femme nous a dit: « Avant le début du conflit, nous étions heureux et avions une bonne vie (l’éducation et la santé sont gratuites et le carburant est subventionné en Syrie) alors que maintenant nous vivons dans la pauvreté ». Sa fille (pharmacienne) et son beau-fils (ingénieur) nous ont reçus debout sur un plancher nu en ciment sans un matelas, dans un camp de réfugié-es palestiniens. Ils nous ont dit que cette violence a éclaté à la surprise générale et s’est propagée si rapidement qu’ils en étaient toujours sous le choc. Lorsque les combattants étrangers lourdement armés sont arrivés à Homs, ils ont pris leurs maisons, violé les femmes et tué les jeunes hommes qui refusaient de rejoindre leurs rangs et c’est alors que les gens ont fui dans la terreur. Ils ont dit que ces mercenaires provenaient de plusieurs pays : Libyens, Saoudiens, Tunisiens, Tchétchènes, Afghans, Pakistanais, Émiratis, Libanais, Jordaniens, Turcs, Australiens, et d’autres Européens appartenant à des groupes financés et entraînés par des gouvernements étrangers. Ils forcent les gens à porter des vestes explosives et menacent de les faire sauter s’ils n’obéissent pas à leurs demandes.
Une réfugiée m’a demandé « quand pourrons-nous retourner à la maison? » (Quelques jours plus tard, à Damas, j’ai rencontré, à ma grande joie, une femme travaillant pour un programme gouvernemental qui a permis à plus de 200 réfugié-es de retourner en Syrie à ce jour).
Des chefs religieux et gouvernementaux ont demandé aux Syriens à ne pas fuir le pays et il est à espérer que plusieurs obéiront à cet appel. Après avoir vu tant de réfugiés syriens vivant dans des tentes être exploités de toutes les manières, y compris sexuellement, je crois que la meilleure solution passe par la stabilité de la Syrie afin que son peuple se sente suffisamment en sécurité pour y demeurer. La poursuite d’un afflux de réfugiés en provenance de Syrie ne manquera pas de déstabiliser les pays avoisinants, causant un effet domino à travers tout le Moyen-Orient.
Plusieurs ont fui vers des camps de pays avoisinants, en Turquie, en Jordanie ou au Liban, qui gèrent tant bien que mal cet afflux massif de réfugiés syriens. Tous sont débordés par le nombre sans cesse grandissant de réfugiés (le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés – HCR – estime leur nombre à un million). Par ailleurs, plus de 4 millions de Syriens sont des déplacés internes en Syrie et vivent de façon précaire, selon des rapports du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Nous avons appris, au travers de nos rencontres officielles, que la Turquie accueille sur son sol des refugiés syriens mais elle leur interdit de retourner en Syrie. Les témoignages de mauvais traitements de réfugiés syriens en Turquie abondent. Le cas de jeunes Syriennes vendues lors de mariages forcés en Jordanie est bien documenté.
Malgré la situation catastrophique, un représentant de la Croix-Rouge nous a confirmé que le Croissant Rouge syrien ainsi que toutes les ONG travaillent en coopération avec le Ministère des Affaires sociales et ne subissent aucune entrave à leurs actions sur le terrain, faisant de leur mieux pour offrir une aide au plus grand nombre possible de personnes. Cependant, les fonds manquent cruellement pour faire face à l’ampleur de la tragédie humanitaire des déplacés et réfugiés. Comme en Irak, les sanctions économiques causent beaucoup de torts aux victimes du conflit et tous ceux que nous avons rencontrés ont demandé leur levée. Notre délégation a appelé au retrait de ces sanctions illégales, imposées par les États-Unis, qui ciblent la population syrienne purement à des fins politiques pour faire tomber le régime au pouvoir.
2. Hôpitaux : Nous avons visité des hôpitaux et avons vu de nombreux blessés par balles, obus et armes blanches. Un imam sunnite modéré a témoigné de son enlèvement par des djihadistes, qui l’ont torturé : ils ont coupé son oreille, tailladé ses jambes, tenté de lui trancher la gorge et l’ont laissé pour mort. Il dit que s’il retourne à sa mosquée ils le tueront pour de bon. Il raconte : « ces hommes sont des combattants étrangers, des djihadistes de pays étrangers, bien armés, bien entraînés, avec beaucoup d’argent, ils viennent dans notre pays pour le détruire. Ce ne sont pas de vrais musulmans, mais des extrémistes religieux / fondamentalistes qui terrorisent, qui kidnappent et tuent notre peuple ». Un porte-parole gouvernemental a aussi confirmé que des combattants étrangers de 29 pays sont en détention, incluant des Tchétchènes, des Irakiens et plusieurs autres. [Un représentant] du Ministère de la Santé nous a relaté un rapport sur les meurtres horribles commis par ces djihadistes et de la terreur engendrée par ces étrangers suite aux meurtres de membres du personnel médical et de la destruction des infrastructures de santé qui a entravé l’allocation de soins à la population syrienne.
3. Rencontre avec des représentants de l’opposition : Notre délégation a participé à un débat libre avec plusieurs représentants des partis d’opposition locaux. Un de ces opposants politiques, libéré depuis seulement 11 ans et qui a été préalablement emprisonné pendant 24 ans sous le régime Assad, se joint à plus d’une vingtaine d’autres formations locales dans l’opposition pour exiger un changement politique, mais sans ingérence étrangère et sans violence. Nous avons également rencontré des membres de l’opposition ‘armée’ d’une collectivité qui ont annoncé qu’ils avaient accepté une offre gouvernementale d’amnistie et travaillaient pacifiquement à cette fin. Un homme m’a avoué qu’il avait accepté d’être rémunéré par les djihadistes pour combattre, mais qu’il a été choqué par leur cruauté et leur traitement de ses camarades musulmans Syriens, cela les discrédita en tant que musulmans. Il croit que les djihadistes étrangers veulent s’accaparer de la Syrie et non pas la libérer.
Le 10 mai 2013, un groupe de notre délégation était invité à Homs par un groupe d’opposants de la ville d’Al Waar où des familles déplacées de même allégeance, de Baba Amro, de Khalidiyeh et d’autres régions y trouvent refuge. La délégation a analysé la situation de cette ville et est en train d’étudier un projet pilote pour la réconciliation et la réintégration pacifique de cette communauté avec ses voisins progouvernementaux (chiites et alaouites) avec lesquels un accord de non-agression a été signé 15 jours auparavant sous l’égide de Moussalaha.
4. Rencontre avec des représentants du pouvoir : Notre délégation a également eu des rencontres et discussions avec [des membres du] Parlement, le Gouverneur, le Premier Ministre et [des représentants] de 7 ministères. On nous a dévoilé des détails sur la nouvelle Constitution et des réformes politiques mises en places et ainsi que les plans d’élections prévues pour 2014. Des ministres ont admis qu’ils avaient commis des erreurs en répondant trop lentement aux demandes légitimes de changement en provenance de la communauté civile, mais que celles-ci étaient en train d’être mises en œuvre.
Ils nous ont rappelé que le conflit avait débuté de façon paisible, mais qu’il a tourné au carnage lorsque des rebelles ont tué des soldats. Au début les soldats n’étaient pas armés, mais lorsque les gens se sont mis à réclamer une protection, l’armée et le gouvernement ont répondu légitimement pour leur propre sécurité et celle du peuple.
Nous avons interrogé le Premier Ministre au sujet des allégations concernant l’utilisation de gaz sarin par le gouvernement syrien. Il nous a affirmé qu’aussitôt que les allégations d’utilisation de gaz sont arrivées d’Alep, son gouvernement a immédiatement invité les Nations Unies à enquêter, mais ils n’ont pas donné suite. Toutefois, plus récemment, l’enquêteur des Nations unies, la Haut-Commissaire Carla Del Ponte, a confirmé que c’était les rebelles, et non le gouvernement syrien, qui avaient utilisé du gaz sarin. Durant notre rencontre avec le Ministre de la Justice, nous avons demandé la libération de 72 dissidents politiques pacifiques présentement emprisonnés. Après corroboration du caractère pacifique de ces dissidents, le Ministre de la Justice a acquiescé en principe à leur libération. Il nous a aussi informés que [le gouvernement] n’applique pas la peine de mort [actuellement en vigueur en Syrie] et si les choses finissent par se régler en Syrie, il était pour l’abolir. Nous avons aussi fait part au Ministre de la Justice (avocat en droit international) des abus de droits de la personne commis par le gouvernement syrien, en particulier les bombardements aveugles d’artillerie dans «les zones interdites», sous contrôle djihadistes et de l’opposition armée. Le ministre a corroboré ces faits mais a aussi allégué que le gouvernement avait le devoir de libérer ces zones. Nous avons suggéré qu’il y avait de meilleurs moyens de résoudre ce problème qu’avec des tirs d’artillerie, mais il a insisté sur la responsabilité gouvernementale de libérer ces zones des forces rebelles et que c’était là la manière qu’ils employaient.
Les ministres et le Gouverneur nous ont tous réitéré leur allégeance et soutien au Président Assad. Plusieurs personnes rencontrées au cours de notre séjour ont aussi partagé ces mêmes sentiments. Bien que parmi la jeunesse il y en a qui supportent l’opposition, mais qui, afin de protéger la nation syrienne d’une destruction étrangère, appuient le gouvernement et le Président Assad jusqu’à l’élection de l’an prochain où ils voteront alors pour l’opposition. Ces jeunes affirment que la Coalition de Doha au Qatar ne les représente pas et que personne d’autre à part le peuple, lors d’élections l’an prochain, n’a le droit de démettre le Président Assad de ses fonctions. Les journalistes en Syrie courent un grave danger de la part des extrémistes religieux / fondamentalistes. Durant ma visite à une station de télévision, un jeune journaliste m’a raconté comment sa mère a été assassinée par des djihadistes qui l’ont atteint par balle au bras et presque tué.
5. Rencontre avec des chefs religieux : Nous avons participé à une réunion de prière à la Mosquée des Omeyyades, à Damas, sous la direction du Grand Mufti de la République Arabe Syrienne, le Dr Ahmad Badr Al-Din Hassoun, le Patriarche catholique grec Gregory III Laham, avec le délégué du Patriarche orthodoxe grec John X Yazigi, et des clercs de toutes traditions. L’Assemblée a prié pour la paix et l’unité de la Syrie et la non-ingérence d’étrangers dans leur pays. Ils ont souligné que le conflit en Syrie n’est pas religieux, musulmans et chrétiens ayant toujours vécu ensemble en Syrie, et ils sont (malgré les violences et souffrances dont une grande partie ne découle pas d’eux) unifiés dans leur désir d’être un phare de paix et de réconciliation pour le monde. Selon le Patriarche, un grand mouvement de paix et réconciliation rayonne des mosquées et des églises chrétiennes et il demande aux gens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Syrie, de rejeter de toute forme de violence et d’appuyer le peuple syrien dans leur travail de paix, de dialogue et de réconciliation.
Les chefs religieux musulmans et chrétiens sont très conscients qu’avec une victoire des extrémistes / fondamentalistes religieux pour le contrôle de la Syrie, l’avenir pour ceux qui ne les appuient pas, comme les musulmans modérés, les chrétiens, les minorités et autres Syriens, est sombre. En fait, le Moyen-Orient pourrait perdre son précieux tissu social pluraliste avec les chrétiens qui, comme en Irak, seront les premiers à fuir le pays. Cela serait tragique pour tous dans cette Syrie multi-religieuse, multiculturelle et séculière, jadis un exemple de coexistence pacifique dans le monde arabe.
En aperçu :
Suite aux nombreux rapports publiés dans les médias et à notre propre expérience de terrain, je peux affirmer que l’État syrien et sa population subissent une guerre par procuration menée par des pays étrangers directement financés et appuyés principalement par le Qatar qui a pris le contrôle de la Ligue arabe. La Turquie, une partie de l’opposition libanaise et certains membres de l’autorité jordanienne accordent le refuge à une diversité de groupes djihadistes, chacun possédant son propre agenda et issus de plusieurs pays. Des bandes de djihadistes armés et financés par des pays étrangers envahissent la Syrie à partir de frontières poreuses avec la Turquie, la Jordanie et le Liban dans le but de déstabiliser la Syrie. On estime à 50 000 le nombre de djihadistes étrangers qui terrorisent la Syrie. Ces escadrons de la mort détruisent systématiquement les infrastructures de l’État syrien : usines d’eau, d’électricité, de pétrole, de gaz, pylônes à haute tension, hôpitaux, écoles, bâtiments publics, sites de patrimoine culturel et même des établissements religieux. De plus, le pays est submergé par des propagandistes, des bandits, des tireurs embusqués et des poseurs de bombes. Ils utilisent l’agression et des règles de conduite issues de la Charia pour enlever au peuple syrien sa dignité et sa liberté. Ils torturent et tuent ceux qui refusent de se joindre à eux. Ils ont des croyances religieuses bizarres qui leur permettent de commettre les pires actes à l’encontre de leurs opposants, comme le meurtre et la torture. Il est bien documenté que plusieurs de ces terroristes sont sous l’influence permanente d’amphétamines comme le captagone. L’insécurité généralisée est propice au développement du terrible phénomène des enlèvements pour rançon ou pression politique. Des milliers de victimes innocentes ont disparu, incluant de nombreux prêtres et imams, dont entre autres deux Évêques, Youhanna Ibrahim et Paul Yazigi.
L’embargo strict et les sanctions économiques des Nations unies et de l’Union européenne poussent la Syrie au bord de l’effondrement social. Malheureusement, les grands réseaux d’information internationale préfèrent ignorer ces réalités au profit de la diabolisation et du mensonge qui déstabilisent le pays et alimentent davantage les rumeurs et la violence.
En résumé, le conflit en Syrie n’est pas, comme d’aucuns le dépeignent, une guerre civile, mais plutôt une guerre par procuration impliquant d’importantes violations du droit et des conventions internationales. La protection, offerte par certains pays étrangers parmi les plus puissants, dont jouissent les combattants étrangers, leur permet d’être non redevables et de commettre en toute impunité toute sorte d’actes cruels envers des civils innocents. Même les conventions en temps de guerre ne sont pas respectées menant à plusieurs crimes de guerre, et même des crimes contre l’humanité.
CONCLUSION :
Durant notre séjour en Syrie, notre délégation a été accueillie avec beaucoup de gentillesse par tous et j’offre à chacun qui a aidé ou hébergé notre Délégation mes plus sincères remerciements de gratitude. Nous avons été témoins des profondes souffrances que le peuple syrien continue de subir. Tous les 23 millions de populations sont assujettis à l’énorme menace d’infiltrations incessantes par des terroristes étrangers. Plusieurs sont encore sous le choc de l’horreur et de la vitesse à laquelle s’est répandue toute cette violence et ils s’inquiètent de ce que leur pays soit attaqué et divisé par des forces étrangères; ils ne sont que trop conscients des confluences géopolitiques qui travaillent à déstabiliser la Syrie pour le contrôle du politique, du pétrole et des ressources. Un chef Druze nous a dit: « Si les Occidentaux veulent notre pétrole – le Liban et la Syrie ont tous deux des réserves pétrolières – assoyons-nous à la table pour négocier, mais ne détruisez pas notre pays pour nous le prendre ». En Syrie, le souvenir de la destruction du voisin Irak par les armées des États-Unis, de l’Angleterre et de l’OTAN est toujours frais dans l’esprit des gens, ainsi que celui d’un million et demi d’Irakiens ayant fui ce conflit, incluant plusieurs chrétiens, et qui ont trouvé refuge en Syrie.
Notre plus grand espoir provient de Moussalaha, un mouvement apolitique issu de toutes les couches de la société syrienne, qui possède des équipes travaillant à travers la Syrie et utilise le dialogue pour construire la paix et la réconciliation. Moussalaha sert de médiateur entre les rebelles et les forces de sécurité. Il aide à obtenir la libération de plusieurs personnes enlevées et réunit toutes les parties prenantes au conflit à des fins de dialogue pour trouver des solutions pratiques. C’était ce mouvement qui nous a accueillis sous la direction de Mère Agnès-Mariam, Supérieure au Monastère Saint-James, aidée par le Patriarche Gregory III Laham, chef de la hiérarchie catholique de Syrie.
Ce grand mouvement civil communautaire qui est en train de construire un processus de paix et de réconciliation nationale à partir de rien parviendra, si on lui en donne la chance, le temps et la voie libre sans interférence de l’extérieur, à apporter la paix en Syrie. Ils reconnaissent qu’il doit y avoir une solution politique ouverte à tous, sans condition préalable, autorisant les compromis par tous et ils sont sûrs que cela est en train de se produire à plusieurs niveaux de la société et que c’est la seule voie à suivre pour en arriver à la paix en Syrie.
J‘appuie ce processus de réconciliation nationale qui, selon plusieurs Syrien-nes, est la seule voie menant à la paix en Syrie et au Moyen-Orient. Je me suis moi-même engagée envers ce processus pacifique et j’espère que la communauté internationale, les dirigeants religieux et politiques, ainsi que toute personne de bonne volonté, aideront la Syrie à contourner la violence et les préjugés pour la faire entrer dans une nouvelle ère de paix sociale et de prospérité. La Syrie occupe le cœur de ce berceau de la civilisation, qui constitue est un énorme patrimoine spirituel pour l’humanité. Efforçons-nous d’y établir une zone sans guerre et de la proclamer oasis de paix pour la famille humaine.
MAIREAD MAGUIRE
Lauréate du prix Nobel de la paix. www.peacepeople.com
Peace people, 224 Lisburn Road, Belfast. Bt9.
23 mai 2013
(Tiré de http://www.echecalaguerre.org/index.php?id=246)
Membres de la Délégation internationale pour la paix en Syrie
(par ordre alphabétique; tiré de http://www.echecalaguerre.org/index.php?id=255)
Francesco CANDELARI (Italie) est actuellement coordonnateur international de l’International Fellowship of Reconciliation. Il a occupé précédemment des postes à l’ONU et il a, en tant que journaliste, couvert le printemps arabe. Ayant été en contact étroit avec la population syrienne, il est à la recherche de solutions non violentes au conflit syrien.
Marinella COREGGIA (Italie) est une journaliste italienne, auteure de textes portant sur la justice écologique, et une fermière écologique; elle milite pour la paix depuis 1991. Associée au No War Network, elle a contribué à l’organisation de nombreuses manifestations à Rome, de pétitions adressées à l’ONU; elle a envoyé des informations à des missions de l’ONU à Genève, rédigé des articles et préparé des conférences.
Mel DUNCAN (États-Unis) dirige aujourd’hui l’Advocacy and Outreach, Nonviolent Peaceforce (NP), après en avoir été le secrétaire général. Modelé sur le concept gandhien de Shanti Sena, la Nonviolent Peaceforce réunit des citoyens dûment formés, originaires du monde entier. M. Duncan compte 40 ans d’expérience dans l’organisation et le plaidoyer non violent pour la paix, la justice et l’environnement. Actuellement, il s’efforce surtout de faire avancer à l’ONU l’idée, les principes et le soutien d’un mouvement de maintien de la paix non violent.
Tiffany EASTHOM (Canada) est directrice de pays pour le Soudan du Sud au nom de la Nonviolent Peaceforce (NP), une ONG (organisation non gouvernementale) engagée dans la création d’une force de maintien de la paix non armée, composée de citoyens spécialement formés. Avant de devenir directrice de pays NP au Soudan du Sud, Tiffany Easthom agissait à titre de directrice de pays NP pour le projet du Sri Lanka et également comme directrice de pays pour les Brigades internationales de la paix en Indonésie.
Denning ISLES (Australie) a obtenu un diplôme de l’Institut Welsey, avec une spécialisation en technologie audio (2008). Il travaille actuellement pour le père David Smith avec les Fighting Fathers Ministries; il soutient plusieurs organisations de jeunesse et des communautés comme le Dulwich Hills Holy Trinity Youth Center, le Binacrombi Camp Site et le Dulwich Hill Gym.
Alistair LAMB (USA)
Franklin LAMB (USA) est un avocat en droit international, basé à Beirut-Washington, DC . Ancien conseiller adjoint du comité judiciaire du Congrès américain, Lamb a beaucoup écrit sur les questions relatives au Moyen-Orient dans le cadre de son engagement pour la cause palestinienne.
Paul LARUDEE (USA) est un ancien superviseur de projets de la Fondation Ford, conférencier Fullbright-Hays au Liban et conseiller du gouvernement américain en Arabie saoudite. Il a été membre du corps professoral de plusieurs universités de la baie de San Francisco, organisateur de l’International Solidarity Movement en Palestine et cofondateur du mouvement visant à briser le siège israélien de Gaza par la mer; il était à bord de bateaux qui ont atteint cet objectif en 2008, ainsi que sur la flottille de la liberté qui a été attaquée par les forces israéliennes le 31 mai 2010. Il est cofondateur de la Global March to Jerusalem.
Amir MAASOUMI (Canada) est sociologue, il est spécialiste de l’Islam contemporain, des relations interculturelles et interreligieuses, du dialogue entre les cultures et les civilisations. Il milite aussi pour la paix, la justice sociale et les droits humains.
Mairead MAGUIRE (Irlande du Nord) est cofondatrice du Peace People en Irlande du Nord. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, notamment un doctorat honorifique de l’Université Yale, le Pacem in Terris Peace and Freedom Award, le Distinguished Peace Leadership Award de la Nuclear Age Peace Foundation, ainsi que le prix Nobel de la paix (1976).
Michael MALOOF (USA) est le principal rédacteur du Word Net Daily (WND.com), qui se spécialise dans le reportage et dans l’analyse politique et économique internationale. Il rédige également une chronique hebdomadaire, réservée aux abonnés, pour le WND G2 Bulletin et il fournit des analyses dans ces domaines. Dans le cadre de ses reportages, Maloof se rend plusieurs fois par an au Liban où WND prévoit installer un bureau.
Ann PATTERSON (Irlande) est une thérapeute familiale au Centre Quaker de Belfast; elle y fournit du soutien psychologique aux familles appartenant aux communautés divisées. Pendant le processus de paix en Irlande du Nord, elle a travaillé avec les paramilitaires emprisonnés des deux côtés, les préparant à entamer les pourparlers de paix. Elle est membre fondatrice de Peace People, un mouvement pacifiste qui a joué un rôle décisif dans la promotion de l’accord du Vendredi Saint et a fait avancer le processus de paix en Irlande du Nord.
Antonio Carlos da Silva ROSA (Brésil) édite le TRANSCEND Media Service (TSM) depuis sa création en 2008; il est aussi secrétaire du Conseil des responsables de TRANSCEND International, un réseau voué à la paix, au développement et à l’environnement qui fut fondé par Johan Galtung en 1993.
Père Dave SMITH (Australie) a lancé les Fighting Fathers Ministries en 2002, une entreprise qui vise à proposer aux jeunes une autre culture qui repose sur des valeurs telles que le courage, l’intégrité et le travail d’équipe. Ce projet a fait l’objet de nombreux documentaires TV et d’un court métrage. Surtout connu pour l’usage de l’entraînement à la boxe comme moyen d’aider des jeunes hommes à surmonter leurs problèmes de gestion de la colère, il a été mis en nomination pour le titre d’Australien de l’année en raison de ce travail. On le connaît pour son amitié avec Mordechai Vanunu (Israélien dénonciateur du nucléaire), qui débuta à Sydney en 1986 (et m’incita à me soucier de justice sociale au Moyen-Orient); il s’est acquis ensuite un solide profil en Australie en tant que défenseur des droits humains pour les Palestiniens.
Professeur William STANLEY (USA)
1 Pour des rapports d’étapes de la Délégation durant son séjour au Liban et en Syrie, voir http://www.echecalaguerre.org/~echecala/index.php?id=245