Dec 3, 2013, Journal de Montreal
Mère Agnès Mariam était de passage à Montréal mardi, pour conscientiser la population au conflit syrien et en appeler au dialogue.
La religieuse catholique melkite de 61 ans d’origine libanaise fait une tournée mondiale pour promouvoir la réconciliation et le pardon et ainsi mettre fin au conflit syrien qu’elle considère la «pire tragédie depuis la Deuxième Guerre mondiale.»
«Je demande à la communauté internationale de bien vouloir observer d’un regard compatissant les rebelles et les non-rebelles qui disent: nous en avons assez!», a-t-elle supplié.
Médiatrice de la paix
Porte-parole du mouvement apolitique Mussalaha («Réconciliation»), la religieuse travaille de pair avec le gouvernement syrien et l’armée syrienne libre qui détient un territoire aux alentours de son monastère.
Elle a noté un haussement de ton, plus violent et extrêmement passionné entre les deux parties et tente à tout prix de favoriser un rapprochement. Son mouvement sert d’alternative à ce conflit armé qui perdure depuis mars 2011.
«J’ai rencontré un père à qui on avait enlevé le fils et qui après quelque temps, l’a reçu mort découpé dans un sac de plastique. J’ai senti sa tristesse, mais il a décidé de pardonner les rebelles parce que la haine et la passion n’allaient pas aider la situation», raconte-t-elle visiblement choquée.
Détracteurs
Son pèlerinage pour la paix ne vient pas sans faille, Mère Agnès Mariam a plusieurs opposants dans le monde entier dont le Conseil américano-syrien qui l’accuse d’être compatissante envers le régime Bachar Al-Assad.